Depuis des années, l’enseignement des langues vivantes voit
s’accumuler injonctions et prescriptions, plaçant les enseignants
dans une situation insupportable.
La situation se dégrade encore et encore et
devient intenable :
des effectifs pléthoriques dans de nombreuses
classes de collège et de lycée ;
un nombre important de classes ou de
groupes à prendre en charge ;
des regroupements d’élèves anti-pédagogiques
(LV1 LV2 voire LV3 ; élèves de séries différentes
ou de niveaux de classe différents ;
élèves issus de classe bilangue de collège
pour lesquels aucune continuité n’a été prévue
au lycée avec des élèves n’ayant pas suivi
ce type d’enseignement, groupes de compétences...)
;
l’évaluation constante des cinq compétences
au détriment des apprentissages déjà limités par
un horaire insuffisant (criant en STI) ;
des problèmes d’articulation entre les programmes
et les compétences par manque de
formation ;
des menaces sur l’existence même des langues
autres qu’anglais ou espagnol.
PLUS LOURDE ENCORE
Hélas, avec les nouvelles épreuves au baccalauréat,
la charge va encore s’alourdir en lycée
(BO n°43 du 24/11/2011) : à partir de la session
2013, toutes les compétences (compréhension
et expression écrites et orales) seront évaluées
dans l’ensemble des séries.
Les épreuves orales seront terminales uniquement
en série L. Pour les autres séries, elles auront
lieu au cours du 2e trimestre (compréhension
orale) et du 3e trimestre (expression orale), dans
le « cadre habituel de formation de l’élève », ce
qui est inacceptable. Les épreuves écrites seront
terminales dans toutes les séries.
Le SNES s’adresse au ministère pour
exiger un cadrage national des
épreuves et construira avec la profession
les actions nécessaires pour obtenir
ce cadrage ainsi qu’une amélioration des
conditions d’enseignement des LV.
Thérèse Jamet-Madec, Marc Rollin
contenus.secretariat@snes.edu